Discipline et science créée par Sigmund Freud il y a plus d'un siècle, la psychanalyse demeure pour certain un domaine mystérieux.
D'une part, la frontière entre psychologue, psychiatre et psychanalyste reste floue (cf. Les différents "psy"). D'autre part, le psychanalyste n'obtient pas un diplôme papier classiquement délivré par une université ou une école. La profession n'est pas encadrée par l'État, mais elle n'en reste pas moins extrêmement rigoureuse.

Alors, quelles conditions font un psychanalyste ?

Le diplôme

Il est évidemment nécessaire d'obtenir un diplôme en amont, mais il ne s'agit toujours pas d'un diplôme de psychanalyste. Ceux qui ont le désir de se former à la psychanalyse devront d'abord passer par un cursus universitaire afin d'avoir des connaissances théoriques essentielles sur la vie psychique de l'être. Soit un diplôme de psychologue clinicien-psychothérapeute grâce à un Master II en psychologie, soit un diplôme de psychiatre après un D.E.S (médecine).

L'école de psychanalyse 

Un multitude d'écoles de psychanalyse existent en France, notamment l'Association lacanienne internationale (A.L.I.), l'École de psychanalyse des Forums du Champ lacanien (E.P.F.C.L.), ou encore la Société Psychanalytique de Paris (S.P.P) font partie des plus connues. Il existe aussi le Réseau pour la Psychanalyse à l'Hôpital (R.P.H) qui offre la possibilité à ceux qui sont encore étudiants de se former à la psychanalyse en recevant des patients, afin qu'ils aient déjà un bagage clinique à la sortie de l'université.
L'engagement dans une école de psychanalyse permet donc de devenir psychanalyste. Tant que le clinicien reçoit des patients et psychanalysants, être adhérant à une école de psychanalyse est indispensable, car c'est une formation de toute une vie.  

La psychanalyse personnelle 

Voici une condition non négociable si une personne a le désir de se former à la psychanalyse. S'engager soi-même avec son désir en psychanalyse et traverser une cure personnelle est la plus merveilleuse des façons d'apprendre. D'apprendre d'abord sur soi-même et ensuite d'apprendre pour pouvoir exercer dans la clinique à son tour. Le psychanalyste qui sera responsable de la conduite de votre cure appartient lui-même à l'école de psychanalyse à laquelle vous décidez d'adhérer.
Apaiser ses propres symptômes et construire son existence plus sereinement dans une cure personnelle permet aussi de protéger les patients et psychanalysants que vous recevez de vos résistances, vous évite de polluer leur expérience de leur psychanalyse, et protège la psychanalyse elle-même. 

La supervision ou le contrôle 

Autre élément qui s'impose à l'exercice, étant celui de choisir un psychanalyste qui assure la supervision. Ce rendez-vous quotidien avec le superviseur représente un espace où le clinicien qui aspire à devenir psychanalyste amène des situations cliniques qui l'ont interrogé ou lui ont posé des difficultés. 

L'École du RPH et ses spécificités

Le Réseau pour la Psychanalyse à l'Hôpital est une école qui a la particularité de former des étudiants qui ont le désir de rencontrer tôt la psychanalyse, en recevant des patients dans le local prévu à cet effet. Ainsi, ils peuvent prétendre à ouvrir plus rapidement leur propre consultation à la sortie de l'université car un diplôme ne suffit pas pour faire de la clinique. L'expérience, la rencontre avec les patients et psychanalysants que l'étudiant peut recevoir sont encore plus formateurs.

Le R.P.H et particulièrement son président le Dr Fernando de Amorim ne parlent  pas de psychanalyste, mais de supposé-psychanalyste. Ce terme désigne pour le clinicien une position qu'il occupe vis-à-vis du psychanalysant (sur le divan). Il sera reconnu psychanalyste de la cure  qui aura été complètement traversée par le psychanalysant  jusqu'à arriver à bon port. La sortie de psychanalyse d'un psychanalysant est examinée en réunion clinique , c'est à cette issue que sera confirmée si il s'agit bien d'une sortie. C'est uniquement à ce moment précis que le clinicien pourra se dire psychanalyste, mais de cette cure seulement.
Cette distinction entre psychanalyste et supposé-psychanalyste sert à dégonfler l'ego du clinicien.

À propos de la psychanalyse personnelle du clinicien, elle est au R.P.H sans fin. En effet, tant que le clinicien décide de porter la responsabilité de conduire la cure des patients et psychanalysants, il se doit de continuer à aller lui-même sur le divan, même s'il est déjà sorti de psychanalyse. Ce principe vise encore une fois à dégonfler l'ego du clinicien et à lui rappeler ce qu'est la position de psychanalysant.

En plus des supervisions individuelles, le R.P.H organise également une fois par semaine une supervision de groupe avec ses cliniciens. L'école ajoute à cette formation un groupe d'étude de texte (Retour à Freud, Lacan et d'autres), un séminaire et une réunion clinique qui ont lieu une fois par mois et enfin l'organisation de deux colloques par an afin de travailler l'articulation théorie-clinique.


Si vous avez le désir de vous former à la psychanalyse, vous pouvez contacter le RPH en cliquant ici.
Si vous êtes souffrant que vous souhaitez vous engager en psychothérapie, vous pouvez me contacter directement au 06.26.54.11.60, ou choisir un des membres cliniciens du RPH en cliquant ici.
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