La clinique du partenariat entre le psychologue et le psychiatre. Paris 18e
Paris, le 25 janvier 2020.
Je reçois Madame S. depuis maintenant plusieurs mois. Elle consulte en parallèle de sa psychothérapie un psychiatre dans le cadre d'un traitement qui allie anxiolytiques et antipsychotiques.
De structure psychotique, Madame S. fait trois séances par semaine. Car grâce à l'enseignement de Jacques Lacan et celui du docteur Fernando de Amorim, président du RPH (Réseau pour la Psychanalyse à l'Hôpital), nous avons apprit que la psychanalyse peut aussi accueillir l'être psychotique et lui permettre de s'inscrire autrement dans son existence.
Un jour, Madame S. arrive pour sa séance, après un rendez-vous chez son psychiatre. Elle associe : « J'ai vu mon psychiatre, et il m'a demandé comment ça se passait ma psychothérapie avec vous. Et quand je lui ai dit que je faisais trois séances par semaine il m'a dit que c'était beaucoup trop. Et je suis d'accord avec lui, du coup je voulais savoir si c'était possible de passer à deux séances par semaine ? ».
De surcroît, j'apprends par la patiente lors de cette même séance que le psychiatre lui a proposé d'augmenter le nombre des séances faites avec lui, passant ainsi de une à deux séances par semaine.
A ce moment, je suis abasourdie. Non pas parce que la patiente souhaite diminuer le nombre de ses séances, car cet auto-sabotage par haine de soi-même est le quotidien de la clinique. Abasourdie parce que le psychiatre pense pouvoir juger un dispositif qu'il ne connait pas, et qui au nom du transfert renforce la résistance du Surmoi de Madame S.
Pourquoi ne pas appliquer la clinique du partenariat, comme la nomme Fernando de Amorim, entre le champs médical et le champs psychanalytique ? Plutôt que de se battre pour avoir chacun sa part du gâteau, au risque de ne plus être dans une logique de soin pour les patients, les psychologues cliniciens souhaitent instaurer un échange avec le corps médical dans l'intérêt des personnes en souffrance psychique, corporelle ou organique.
Si vous souhaitez rencontrer un psychologue clinicien à Paris 9 ou Paris 18, vous pouvez me contacter dès aujourd'hui.